Ville autrefois appelée Condat à l'époque du saint de ce jour.
Elle prit le nom de Saint Oyend lorsque le saint naquit au Ciel.
Actuellement c'est la cité de Saint Claude (Jura français)
Vie
de notre père parmi les saints
Oyend
(aussi appelé Eugende)
(✝ 509
A.D.)
A la fois dans l'icône de tous les saints qui ont illuminé la Terre d'Helvétie, dans l'ecténie des Vigiles de sa paroisse de Vevey, l'évêque Ambroise fit figurer le saint higoumène de Condat Oyend, avec les saints Romain et Lupicin, autres saints du Jura. L'abbaye du saint était située à proximité des limites du diocèse de Genève.
Saint Oyend (ou Eugende) naquit vers 450 près d'Izernore (Izarnodurum, dont le nom en langue celtique signifie « porte de fer » car elle était entourée de fortifications), et il partit au Ciel dans la paix du Christ en 510 à Condat, plus tard nommé saint Oyend, puis Saint-Claude. Il fut un disciple de saint Romain et de saint Lupicin et higoumène du monastère de Condat (aujourd'hui Saint-Claude dans le département français du Jura), et il est fêté le 1/14 janvier.
Saint Oyend (ou Eugende) naquit vers 450 près d'Izernore (Izarnodurum, dont le nom en langue celtique signifie « porte de fer » car elle était entourée de fortifications), et il partit au Ciel dans la paix du Christ en 510 à Condat, plus tard nommé saint Oyend, puis Saint-Claude. Il fut un disciple de saint Romain et de saint Lupicin et higoumène du monastère de Condat (aujourd'hui Saint-Claude dans le département français du Jura), et il est fêté le 1/14 janvier.
Son père, étant prêtre,
initia son fils aux mystères de Dieu dès son enfance, et il sut lui faire aimer
l’Eglise.
A l’âge de 6 ans, Oyend
raconta à son père un rêve, où saint Romain et saint Lupicin (qui, encore
vivants à cette époque, étaient renommés pour leurs exploits spirituels)
venaient l’enlever de sa couche et le placer devant le seuil de sa maison, le
visage tourné vers l’Orient. Puis ils lui dirent, en lui montrant les étoiles,
comme le Seigneur l’avait fait pour Abraham : Ainsi sera ta postérité, et
dans la vision, ils vint venir vers lui les deux saints et une foule de moines,
puis le Ciel s’ouvrit et des anges montaient et descendaient jusques au lieu où
Oyend gisait. Ils parlaient d’abondance, mais il n’entendit que la Parole du
Seigneur: « JE SUIS LA VOIE, LA VERITE ET LA VIE. »
Son père décida alors
qu’il serait éduqué au monastère de Condat. Saint Romain et saint Lupicin
le dirigèrent dans la vie spirituelle, et jusques à l’âge de 60 ans, il ne
quitta guère le monastère. A la mort de saint Romain, son successeur Minase
veilla à l’éducation de ce novice prometteur. S’adonnant à l’ascèse et la
prière, il était un modèle de moine. Minase l’associa donc à son higouménat, en
faisant une sorte de coadjuteur, mais malgré toutes ses demandes et prières, il
ne put jamais lui faire accepter le sacerdoce, sacerdoce que ce saint père
refusait par humilité.
Selon un de ses
biographes anonyme (on pense qu’il doit s’agir de Pragmace), « Il mettait tous
ses soins à assigner à chaque moine les fonctions pour lesquelles il le
devinait plus particulièrement doué par le Saint Esprit. Dès qu'il avait du
temps libre, c'est à la lecture des Saintes Ecritures qu'il vaquait le plus
volontiers de jour comme de nuit. »
Il eut à nouveau une
vision des deux pères Romain et Lupicin qui lui firent comprendre qu’il allait
remplacer Minase après son natalice, et qu’il aurait des épreuves… En effet
quelques temps après, Minase mourut et Oyend fut élu higoumène en 496. Il
continua à mener une vie austère, portant toujours la même tunique et le cilice
et ne faisant qu'un repas par jour. Les épreuves annoncées arrivèrent :
une partie des moines, qui lui reprochaient son austérité et sa discipline,
quittèrent le monastère.
Il régularisa la vie
communautaire selon la règle de Tarnade (nom originel de l'abbaye d'Agaune qui fixa
une règle portant son nom avec notamment l'usage de la psalmodie perpétuelle
(laus perenis) dont l’origine était le monastère de saint Marcel l’acémète de
Constantinople, et il sut s'entourer d'érudits afin d’éduquer tous ceux qui se
destinaient à la vie monastique. On y enseignait l’Ecriture et les Pères, les
humanités et les arts dits libéraux (grammaire, rhétorique, musique), mais il y
avait aussi un enseignement professionnel du travail du bois. La copie des
manuscrits, en un temps où l’imprimerie n’existait pas, était aussi pratiquée
avec art et beauté. Saint Viventiole fut du nombre des enseignants, lui
qui plus tard deviendra évêque de Lyon et sera glorifié par l’Eglise.
Les épreuves annoncées
autrefois survinrent. Le feu s’empara du saint lieu. Après cet incendie qui fit
brûler le monastère jusques au sol, Oyend le fit entièrement reconstruire. Il
remplaça les petites cellules individuelles par un vaste dortoir où il dormait
parmi ses moines, et l'oratoire primitif devint une église. Il mangeait alors
au même réfectoire que ses moines, au milieu d’eux, partageant la même
nourriture.
Il fut connu pour les
miracles qu'il faisait en particulier en pouvant lire l'avenir, mais aussi en
guérissant les malades, en délivrant les possédés, et en soulageant par ses
prières ou sa charité, les misères des chrétiens accourus vers lui. Il ne
faisait aucune acception de personnes, et recevait chaque être comme le Christ
Lui-même. Sa charité était telle, que par moments, il y avait plus de visiteurs
en quête de sa prière, que de moines dans le monastère.
A une époque de guerres
et de conflits, il priait sans cesse pour la paix du monde et la conversion des
princes sans pour autant se compromettre avec le pouvoir séculier.
En l’an de grâce 509, il
eut les premières attaques de la maladie qui devait le conduire au trépas. Comme
à son habitude, malgré la faiblesse engendrée par son mal, il garda sa règle de
ne manger qu’une fois par jour. Sa maladie fut longue de six mois, à l’issue desquels,
faisant venir le moine Antidiole, le prêtre Pragmace et les autres
moines, il leur annonça son départ pour la céleste patrie. Il leur dit en
pleurant que les saints Romain et Lupicin étaient déjà venus le chercher, mais
que les prières de ses enfants les moines l’avaient gardé sur la terre des
vivants. Il les conjura de cesser d’intercéder pour lui, et de le laisser
trouver la paix du Christ dans le Ciel. Cinq jours plus tard, il leur sembla
qu’il dormait, mais en fait il avait rejoint les saints pères Romain et
Lupicin.
Il
fut inhumé à Condat (actuel Saint-Claude) au monastère qu'il dirigea et auquel
il fut donné son nom jusqu'au XIIIe siècle. Son culte
se répandit à partir du VIIe siècle. Saint Antidiole fit construire une
église à l’endroit où ses reliques avaient été enterrées, puis des maisons
autour de cette église pour y accueillir les pèlerins nombreux qui venaient
demander son intercession. C’est là l’origine de la ville de Saint Claude dans
le Jura français. Plusieurs églises lui sont encore dédiées et l'on retrouve
son nom dans celui de deux communes : Saint-Oyen en Savoie et Saint-Oyen
dans le Val d'Aoste.
Saint Oyend prie Dieu
pour nous !
Ton 1
Tropaire à saint Oyend, higoumène de Condat,
(Natalice en 510 A.D.)
Compagnon de saint Romain et saint Lupicin,*
Tu fus élu higoumène sans être prêtre*
Dans le Jura, au monastère de Condat.*
Dieu t'accorda le charisme de guérison,*
Et tu fus un père admirable pour tes moines.*
Saint Oyend, prie Dieu qu'Il ait pitié de nos âmes!
*
Claude Lopez-Ginisty
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